Photo : Sonia Goulet, candidate dans le district 7, Simon Marcil, candidat dans le district 11, Rémi Barbeau candidat à la mairie, Joanie Mathieu, candidate dans le district 4 et Isabelle L’Heureux-Leblanc, candidate dans le district 6.

La crise du logement frappe durement la population jérômienne : loyers en hausse, chantiers qui s’éternisent et plus d’un ménage sur trois vit avec un revenu annuel de 40 000 $ ou moins. Pour remettre l’accessibilité au cœur du développement, Rémi Barbeau propose sa deuxième mesure phare : la création d’une Cellule choc sur l’habitation. Véritable outil d’action rapide et concerté, elle réunira acteurs privés, communautaires, gouvernementaux, organismes et chercheurs pour innover et lancer sans délai des projets pilotes (logements modulaires, conversion d’immeubles, OBNL d’habitation, par exemple)  afin d’offrir des logements de qualité, abordables et diversifiés.

« Ce n’est pas en construisant uniquement des tours de condos hors de prix que nous pourrons permettre aux Jérômiens de rester ici, qu’il s’agisse de jeunes qui souhaitent accéder à une première propriété, de familles en quête d’espace ou vivant une séparation, ou encore d’aînés qui veulent se rapprocher des services », souligne Rémi Barbeau, chef du Mouvement Jérômien et candidat à la mairie. « Le manque d’accès à des logements à prix raisonnable fragilise le tissu social et l’équilibre intergénérationnel qui fait la richesse de Saint-Jérôme », ajoute-t-il.

Une réponse concertée et urgente

Comme partout au Québec, le taux d’inoccupation est sous la barre de 1 %. Cette rareté freine l’économie locale et menace la cohésion sociale. « Depuis près de quatre ans, nous tentons de sensibiliser l’équipe de Martin Pigeon, sans succès. Cette absence de vision nous a fait perdre l’accès à des programmes de subventions. Il faut aller au-delà d’une simple stratégie aux beaux grands objectifs : il est urgent d’établir un véritable plan d’action d’urgence. C’est exactement ce que permettra la Cellule choc », affirme Rémi Barbeau.

Jacques Bouchard, conseiller municipal du Mouvement Jérômien, déplore que « malgré son rang de 14e ville du Québec, Saint-Jérôme n’ait présenté qu’à la veille des élections un document sans cibles ni objectifs précis. Cette stratégie apparait comme de la poudre aux yeux alors que c’est un plan d’action ambitieux qui aurait dû être adopté depuis au moins 4 ans.  Il faut que le logement devienne une réelle priorité pour combler les besoins urgents et criants de la population », selon lui.

« Les nouvelles constructions, pour la plupart des condos à prix exorbitants, demeurent hors de portée pour la grande majorité des Jérômiens, ce qui alimente la surchauffe du marché et aggrave la crise. Celle-ci a pourtant été dénoncée depuis plus de quatre ans, et la Ville de Saint-Jérôme tarde toujours à poser des gestes concrets. Pendant ce temps, 32 % des citoyens consacrent déjà plus de 30 % de leur revenu au loyer et ce pourcentage ne fera que grimper. Pour nous, c’est inquiétant et irresponsable », a-t-il rajouté.

Le manque de logements abordables entraîne des effets en chaîne : hausse des déplacements pendulaires, coûts de transport, émissions de GES et usure des infrastructures. Cette pression freine aussi la mobilité professionnelle et ralentit le dynamisme économique. Si rien n’est fait, les Jérômiens seront graduellement poussés hors de leur propre ville et perdront l’accès direct aux services qui font partie de leur identité collective : l’accès aux soins de santé, aux cégep et universités, à la gare, aux arénas et autres centres sportifs, etc.

Des retombées majeures

La Cellule choc générera d’importants gains financiers et sociaux. En accélérant les mises en chantier, elle augmentera l’offre de logements, ce qui se traduira par davantage de taxes foncières et de droits de mutation, tout en optimisant l’utilisation des fonds publics grâce à des modèles d’affaires innovants. Cette dynamique renforcera l’attractivité économique de Saint-Jérôme : une offre de logements suffisante attire de nouvelles familles, facilite l’arrivée de travailleurs qualifiés et crée un environnement favorable aux entreprises.

Les bénéfices sociaux seront tout aussi significatifs : logements plus accessibles, cohésion renforcée, meilleure intégration des personnes vulnérables, rétention des jeunes et accueil facilité des étudiants, travailleurs saisonniers et aînés. En évitant l’étalement et en misant sur la mixité sociale et des projets novateurs – logements modulaires, écoquartiers – la Ville se positionnera comme un modèle québécois d’innovation en habitation et en développement durable.