Tu te souviens du grand débat des élections municipales de 2021 autour du projet d’écoquartier au lac Jérôme ? À l’époque, il était question de déboiser massivement pour accueillir près de 10 000 nouveaux résidents dans un tout nouveau quartier.
Aujourd’hui, la Ville vient de franchir une étape importante : une grande partie de la forêt est désormais protégée.
L’écoquartier devait transformer une grande partie de la forêt en zone résidentielle. On parlait de :
– 4 200 logements, soit environ 10 000 habitants de plus dans le secteur
– Un boulevard traversant la forêt pour relier le quartier des sports, la 158 et la rue Bélanger
– Plusieurs rues prolongées pour connecter le nouveau quartier au reste de la ville
Bref, un projet qui aurait complètement changé la physionomie du secteur… et réduit considérablement la superficie forestière.
Plan du projet de l’Écoquartier dans la forêt du Lac Jérôme, en 2021, qui connectait le quartier des sports et la 158.
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La Ville de Saint-Jérôme a conclu une entente majeure : elle récupère 5,2 millions de pieds carrés de terrain qui étaient entre les mains du promoteur immobilier. Celui-ci conserve toutefois une bande collée à la route 158.
Avec ce gain, la superficie appartenant à la Ville grimpe désormais à 24 millions de pieds carrés — grâce à la transaction et à quelques dons écologiques reçus au fil des années.
👉 Pour te donner une idée, ça représente un parc aussi grand que le parc du Mont-Royal à Montréal.
L’ensemble des terrains qui appartiennent à la Ville suite à l’entente avec le promoteur.
– Rue Fillion : elle se terminera dans un rond-point entouré de logements.
– Rue Ouimet : elle ne sera pas prolongée.
– Boulevard forestier : le fameux axe de circulation qui devait traverser toute la forêt est abandonné.
C’est un compromis : une portion de la forêt sera encore déboisée pour accueillir des logements, mais une grande partie est sauvée.
Même si le projet est réduit, il n’est pas sans conséquences :
– Perte de forêt : certains milieux naturels disparaîtront malgré tout.
– Population : l’ajout de nouveaux logements augmentera la densité du secteur.
– Circulation : le trafic risque de s’alourdir, surtout sur la 158, déjà saturée aux heures de pointe.
En mauve, la zone approximative appartenant toujours au promoteur pour son projet.
Ce contexte montre que la protection de l’environnement est devenue un enjeu central pour Saint-Jérôme.
Le Mouvement Jérômien, avec Rémi Barbeau comme candidat à la mairie, s’engage à aller plus loin :
👉 protéger de façon permanente les 24 millions de pieds carrés acquis, afin qu’ils deviennent un parc public d’envergure qui restera un patrimoine collectif intouchable.
L’entente annoncée aujourd’hui n’est qu’une première étape. La prochaine sera d’assurer une protection légale empêchant toute revente future à des promoteurs privés.
📖 Lire le communiqué officiel du Mouvement Jérômien
Ce résultat est aussi le fruit du travail du conseiller municipal indépendant Mario Fauteux, qui a porté ce dossier avec détermination. Mario Fauteux est un ancien membre de l’autre parti au conseil municipal, celui de Martin Pigeon, il avait quitté la formation politique en dénonçant un manque de vision environnementale — notamment après la cession d’une pinède centenaire au privé en échange de terrains.
D’autres élus ont aussi pris leurs distances : André Marion a quitté le parti pour siéger comme indépendant, tandis que Carla Pierre Paul a clairement indiqué au conseil municipal qu’elle ne se reconnaissait pas dans le leadership de Martin Pigeon avant de devenir, elle aussi, indépendante.
Le maire actuel, Marc Bourcier, lui aussi indépendant, tire maintenant sa révérence et quittera son poste de maire aux élections du 2 novembre prochain.
Cette entente ne s’est pas faite sans concessions. Le promoteur obtient en échange plusieurs terrains appartenant à la Ville au centre-ville de Saint-Jérôme. Ce sont trois stationnements publics :
– P1 : derrière le Randolph — De Villemure Nord
– P3 : devant l’ancienne entrée du Dieu du Ciel — De Villemure Sud
– P4 : derrière la Centrale du citoyen du 10 rue Saint-Joseph
👉 Si ces stationnements se transforment en immeubles à logements, une question cruciale demeure : où seront déplacées toutes ces places de stationnement ? Il y a déjà des enjeux de stationnements importants au centre-ville.
En bleu, les trois stationnements municipaux cédés au promoteur immobilier dans l’échange de terrains.
Le lac Jérôme, c’est bien plus qu’un quartier. C’est une forêt urbaine unique qui risquait de disparaître sous le béton.
La décision d’aujourd’hui permet d’éviter un méga-développement de 10 000 personnes, mais la vigilance reste de mise.
C’est pourquoi il est essentiel de protéger rapidement ces terrains — un engagement que prend l’équipe de Rémi Barbeau en vue du 2 novembre prochain.
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